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Le PLUI du Grand Chambéry préserve t’il vraiment l’agriculture périurbaine ?

La réalité est que la croissance du Grand Chambéry est estimée à 1,3% par an avec 23 000 habitants de plus prévus avant 10 ans. C’est donc plus de logements à construire et plus de terrains à artificialiser pour y installer des « zones d’activités économiques », parfois aux dépens des maraîchers comme par exemple le potager de Sonnaz.

Au-delà des beaux discours sur les surfaces protégées, ou plutôt provisoirement et marginalement épargnées, l’urbanisation est poursuivie et rares sont les lieux ou les mauvaises décisions d’hier sont remises en cause. Le cas de la zone des Marais de Pomaray à Sonnaz est emblématique. Elle est vouée depuis les précédents PLU à accueillir une « Zone d’Activité », c’est à dire à des locaux d’entreprises diverses. Et elle est toujours programmée ainsi en 2019.

Extrait projet PLUI Grand Chambéry : Tome 2 évaluation environnementale page 210

L’évaluation environnement énumère brièvement les enjeux : « Potentiels impacts sur la qualité des paysages étant donnée l’usage économique du site… L’urbanisation du site aura donc un impact fort sur la Trame Verte et Bleue mais également sur l’agriculture… Le site se trouve intégralement sur des espaces agricoles à enjeux agronomique fort. Un siège d’exploitation est d’ailleurs localisé au nord-est. La moitié nord est concernée par du maraichage et notamment des serres sans intérêt écologique. En revanche la partie Sud est composée d’espaces prairiaux perméables entrecoupés par une haie imposante et fonctionnelle sur le plan écologique… Le site est concerné par un aléa faible de retrait / gonflement des argiles. De plus, il est traversé par des axes d’écoulements des eaux pluviales à l’est. »

Conclusion ? Analyse d’incidences du projet sur l’environnement :
Le projet intègre différents enjeux au sein de ses principes d’aménagement.
Et voilà ! Permis de détruire…

Extrait projet PLUI Grand Chambéry : Tome 2 évaluation environnementale page 213

Le potager de Sonnaz, un maraîcher distribué en particulier à La Ravoire Paysanne, est donc implanté sur une future zone dite « d’activité économique ». Zone dans laquelle il n’aurait absolument plus sa place selon le futur règlement du PLUI. En effet, la zone codée 1AUAm (1 pour « futur projet d’ensemble », AU pour « A Urbaniser » et Am pour « Activités mixtes ») interdit absolument toute activité agricole.

Extrait du projet du PLUI de Chambéry, réglement zone piémonts, page 119

D’ailleurs, n’y aurait t-il pas une incohérence dans le dossier, car paradoxalement, dans la zone urbaine, ce zonage autorise (sous conditions, quand même), les exploitations agricoles ?

Extrait du projet du PLUI de Chambéry, réglement zone urbaine, page 209

Pour en savoir plus : Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal c’est le document juridique qui fixe les autorisations d’utilisation du sol pour les prochaines années sur toutes les communes du Grand Chambéry. A l’intérieur de ce dossier, des milliers de pages et des centaines de plans décrivent comment sera remodelé l’espace dans la prochaine décennie. Vous pouvez commencer à dérouler la pelote à partir de ces adresses : Le site officiel, Les documents téléchargeables, la cartographie en ligne

Si vous avez des commentaires, le registre dématérialisé est ouvert jusqu’au 8 août 2019.

Ils en parlent : https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/quel-avenir-pour-l-agriculture-de-proximite-sur-le-territoire-de-grand-chambery-1562864184

3 réflexions au sujet de « Le PLUI du Grand Chambéry préserve t’il vraiment l’agriculture périurbaine ? »

  1. COUPARD dit :

    je suis horrifiée de voir qu’on veut détruire des zones maraichères , où sont produits des légumes, a proximité, circuits cours et locaux . LE BETON LES BUREAUX CA SUFFIT,
    scandale pour moi, de cet ecco quartier, bétonné , des bureaux en face !!!! et je ne sais quoi encore !!!!!!!!! STOP A LA DEGRADATION DE LA VILLE EX JOPPET BELLEVUE CASSINE ROC NOIR !

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  2. Ping : A boire et à manger local pour tous : Construisons ensemble un Projet Alimentaire Territorial pour le Grand Chambéry ! – Nivolet.com

  3. Amapola dit :

    Aujourd’hui , il n’y a plus que place au béton rentable ; les élus corrompus touchent un bon billet pour faire valider tel ou tel projet immobilier ! La base est de manger et non de se faire manger ! Réveillons nous avant que la clash alimentaire mondiale n’arrive ! La réappropriation de nos terres est l’arme du présent ! 
     

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