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Tondre la pelouse, une dépense inutile pour une esthétique futile…

Le principal argument en faveur d’une pelouse bien tondue est d’ordre esthétique. Les gens veulent que leur jardin fasse propre, cela implique un gazon bien taillé (Eric Lenoir).

Il est possible d’imaginer que cela pouvait avoir du sens de maintenir un espace de verdure minimaliste, et de limiter du même coup les intrusions d’insectes et petits animaux à proximité des habitations. La réalité est simplement que ce qui n’était pas piétiné par le passage était brouté par le bétail ou la volaille…

L’origine historique de la pelouse à l’anglaise au XVIIIème siècle était plutôt de montrer que le propriétaire avait les moyens de consacrer de vastes quantités de terrain de grande valeur à des fins strictement esthétiques. Reprise par la grande bourgeoisie au XIXème puis démocratisée au XXème siècle, cette mode perdure et représente l’image de la nature domestiquée et banalisée sous tout les climats et toutes les latitudes.

A l’heure de l’extinction massive de la biodiversité, considérer une monoculture artificielle coûteuse en matériel, en carburant et en eau comme un espace vert est un appauvrissement sur tous les plans : Symbolique, énergétique et agronomique.

Et à l’heure du confinement, le bruit des moteurs de tondeuses et des abominables rotofils qui brisent le silence pose vraiment question.

Pour les surfaces de quelques centaines de mètres carrés, combiner la réduction des surfaces « en herbe » avec la réduction du nombre de coupes permet pourtant de se tourner exclusivement vers des outils manuels.

La traditionnelle faux à laquelle on pense toujours n’est utilisable que lorsque l’herbe est haute. Pour les inconditionnels de la pelouse rase, la tondeuse manuelle hélicoïdale est utilisable uniquement lorsque l’herbe reste dense et de faible hauteur. Elle présente également l’avantage de se substituer à une séance de musculation, puisque il vous faudrait pousser pendant un peu plus d’une journée pour produire l’énergie équivalente à un demi litre d’essence.

Il n’y a pourtant que deux outils véritablement indispensables pour entretenir le jardin au quotidien, c’est à dire couper l’herbe et tailler les branches. Leur maîtrise nécessite de la dextérité, du respect et de la réflexion.

Faucille et sécateur

Plus besoin d’entretenir la machine qui encombre le garage, plus besoin de s’inquiéter du bruit et respecter les horaires autorisés… Et en retour, de nouveaux des papillons et des fleurs sauvages dans le jardin, des grillons et des vers luisants. Et, semé par un oiseau, un nouveau plant de fraisiers plutôt prometteur que vous n’auriez pas vu en passant avec la machine infernale.

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